affaireOn hésite parfois entre les expressions avoir affaire et avoir à faire. Outre la prononciation identique, la parenté d’origine y est peut-être aussi pour quelque chose. En effet, l’origine du nom affaire est à faire, c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Bien que les deux graphies aient longtemps été possibles, la graphie avoir affaire est maintenant celle qui prévaut.

Tu auras affaire à moi !

Le sens de cette expression est « se trouver en présence de quelqu’un, en rapport avec quelqu’un ». Elle peut, dans certains contextes, impliquer une menace, un rapport de force. C’est habituellement la préposition à qui introduit le complément qui suit, généralement une personne.

Exemples :

  • Dans ce métier, il aura affaire à toutes sortes de personnes.
  • J’ai eu affaire à un homme de principes.
  • Ce n’est pas souvent qu’on a affaire à un connaisseur.
  • Il a encore une fois eu affaire avec la justice.

A noter : L’emploi de la préposition de (avoir affaire de) est littéraire et l’expression a alors un sens différent, celui d’« avoir besoin de » :

  • Qu’ai-je affaire (ou à faire) de ses cadeaux et de ses flatteries ?

J’ai à faire !

Suivie d’un complément direct, l’expression avoir à faire signifie « devoir s’acquitter d’une obligation ». On l’emploie aussi dans ce sens sans que le complément soit exprimé.

Exemples :

  • Malgré sa situation particulière, il a à faire son travail comme tout le monde.
  • Ne m’attends pas, j’ai beaucoup à faire avant de quitter le bureau.

Astuce mnémotechnique : Dans le doute, il est possible de remplacer cette expression par « avoir à réaliser (quelque chose) » ou « avoir à refaire » :

  • La fourmilière est détruite, les ouvrières vont avoir beaucoup à faire pour la reconstruire. ⇒ elles vont avoir beaucoup à refaire.