En ce mois de janvier où l’usage est d’échanger ses vœux, combien de messages recevons-nous nous en souhaitant de bien bons pour cette nouvelle année ? Que se cache-t-il derrière cette malheureuse formulation toute faite ? Essentiellement, une énorme erreur de langage !
Et oui ! « Car « Souhaiter des vœux », c’est désirer en recevoir. En « souhaiter » aux autres, c’est désirer qu’ils en reçoivent. Mais si l’on veut dire à quelqu’un, en ce mois où l’usage est d’exprimer de la bienveillance, que nous lui souhaitons qu’il traverse heureux les douze mois qui commencent, nous dirons à cette personne que nous lui présentons nos vœux, que nous lui en offrons, que nous lui en faisons, que nous en formons pour elle, et non que nous lui en souhaitons… » (cf chronique de Pierre Bénard)
L’Académie française rappelle d’ailleurs à juste titre dans sa rubrique « Dire, ne pas dire« , que : « le nom vœu, surtout dans un contexte religieux, désigne une promesse par laquelle on prend quelque engagement. On parle ainsi des vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance prononcés par les religieux. Mais vœu peut aussi être synonyme de souhait, en particulier de souhait que l’on forme pour autrui. Il convient alors de ne pas employer vœu comme complément du verbe souhaiter. On ne dit pas que l’on souhaite des souhaits à tel ou tel, on ne dit pas plus qu’on lui souhaite des vœux. »
Bref, tout cela pour vous dire qu’à nouveau, et en toute connaissance du terme, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette année 2017 !
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